Amour pour Dieu
Author — Dr.Vladimir Antonov Traduction de Christian Lirette
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Pour ceux qui vont hardiment dans la bonne direction, le Chemin
spirituel est le Chemin de l’accroissement de la béatitude, de la joie et du
bonheur!
Mais pourquoi si peu de personnes marchent-elles sur ce Chemin?
Et pourquoi sont-elles un si grand nombre satisfaites avec l’exécution d’actes
pseudo-religieux comme la coloration d’œufs de Pâques, buvant fortement pendant
les fêtes et faisant du massacre des animaux et des plantes un rituel?
Est-ce seulement un manque d'intelligence qui les fait faire ces
actions substitutives, qui ne sont souvent rien de moins que des crimes face à
Dieu? Ou peut-être, la raison est qu'ils manquent d’amour pour Dieu?
L'amour pour Dieu n'implique pas d’exécuter des rites "justes au
cas où": qu’arrivera-t-il s’Il existe vraiment et qu’Il nous punit! L'amour pour
Dieu implique d’être affectueusement attiré vers Lui: afin de Le connaître et de
fusionner avec Lui! C’est comme la passion sexuelle: ceux qui sont amoureux de
Lui s'ennuient de Lui et deviennent saturés de bonheur au moment de la rencontre:
lors de méditation effectuée avec succès.
Afin d'aimer Dieu de cette façon, on doit d’abord savoir ce que
c'est que de devenir amoureux. Pour ceux qui ne peuvent pas aimer, Dieu est
inaccessible. Jésus a dit à ce propos: apprenez à vous aimer d'abord — ensuite
vous pourrez diriger votre amour déjà développé vers Dieu le Père.
Mais nous n’avons pas à passer toute notre incarnation à
apprendre difficilement et longtemps l'art de l'amour terrestre. On peut
accélérer l'apprentissage de manière significative en employant des méthodes
spéciales de développement de l'organe de l'amour — le cœur spirituel. Il est
également important de comprendre ce qu’est vraiment Dieu: les personnages de
conte de fée que les "pasteurs" de diverses écoles religieuses dégénérées ont
proposé d’adorer ne peuvent pas inspirer les personnes sérieuses à l'amour,
peuvent-ils?!
… Dieu le Père peut être connu seulement si l’on vit une vie
monastique. Mais vivre une vie monastique ne veut pas simplement dire porter des
vêtements spéciaux de certaines couleurs — noir, blanc ou orange… Aussi bien que
d'assumer fièrement un nouveau nom — le plus souvent étranger. Tout cela n’est
qu’un jeu enfantin de personnes adultes jouant à la "religion".
La vraie vie monastique ne réclame pas nécessairement la vie
dans un monastère, aussi bien qu’arrêter de se soucier de la famille ou du
service social, ou d’un célibat strict ou de la "mortification de la chair" par
le rejet des routines hygiéniques élémentaires avec le port de chaînes et de
supporter les maladies.
La vraie vie monastique est un état, d'être relié avec les
indriyas, à Dieu plutôt qu'aux objets du plan matériel. C'est le résultat de
l'âme étant amoureux de Dieu, amour qui s’est développé par des entraînements
méditatifs.
Un moine — dans la vraie signification de ce mot, que Dieu lui
assigne — est une personne qui vit dans une vigilance permanente, en état "de
guerre totale" contre ses vices et imperfections. Ce guerrier spirituel combat
également pour le bien-être de ses partenaires sur le Chemin spirituel.
Un attribut important d'un guerrier spirituel est une cellule:
une pièce ou une maison où l’on peut dormir et passer la majeure partie de son
temps seul avec Dieu, également la possibilité de s'isoler près de la nature
pour le travail méditatif.
Il est également très important d'avoir la possibilité de laver
le corps avec du savon chaque jour. Le maintien d'une propreté externe du corps
favorise la bonne santé, la fraîcheur des sentiments, et la subtilité des
émotions.
Il est également bon d'avoir une lampe de quartz,
particulièrement si l’on vit dans les latitudes nordiques — de sorte que l'on
puisse avoir des bains de soleil toute l'année. Les rayons de soleil — non
seulement naturel, mais également artificiel — confèrent une bonne santé; ils
sont très favorables pour le bien-être de nos corps et âme.
De plus dans la vie d'un moine il devrait y avoir des livres
spirituels, des amis compagnons sur le Chemin spirituel, et — ce qui est le plus
important — Dieu en tant qu’Enseignant et Conseiller constamment présent, tendre
et aidant, mais inexorable face à nos déviations du Chemin menant à Lui, Père et
Mère Universelle.
Le critère de succès du guerrier spirituel est la disparition de
l'égocentrisme (qui est manifesté dans la susceptibilité face à l'offense et
dans le désir d’obtenir quelque chose "pour soi") et l'augmentation progressive
d'un Dieucentrisme
Le dernier n'implique pas la seule reconnaissance intellectuelle
qu'il y a Dieu, mais un vrai sentiment qu'Il est partout, dans tout, qu'Il est
tout. Le sentiment du "je" disparaît: l’individualité inférieure — en
raison de "l’agglomération" avec Dieu avec les indriyas — se dissout
graduellement en Lui. Cela change fondamentalement le statut écologique d'une
personne, n’est-ce pas?
Le Créateur permet aux guerriers spirituels, qui sont ardemment
amoureux de Lui et qui ne voient pas la signification de leurs vies autre que de
Fusionner avec Lui dans l'Amour et d’aider les autres en cela, d'entrer dans Sa
demeure, en Lui. Après nous être placés là comme cœur spirituel, nous pouvons
pour la première fois vraiment embrasser avec les bras de la conscience notre
Bien-aimé.
La consolidation suivante à la Fusion avec Lui nous permet de
commencer à agir de Sa Demeure, nous percevant en tant que partie de Lui.
C'est l'autoréalisation spirituelle complète, l'ultime
Libération, le
Nirvana le plus élevé, l'accomplissement de l'évolution personnelle en tant
qu’être humain, la connaissance entière de Dieu et de soi et la Fusion avec Lui
en Un.
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